ILE MAURICE

A l’aube de son indépendance en 1968, Maurice était un État à faibles revenus, dont l’économie était principalement tournée vers l’agriculture et la production de canne à sucre. La diversification de son économie sur ces cinq dernières décennies lui a permis de se faire une place parmi les pays de la classe moyenne supérieur et a fait de lui, le troisième pays le plus riche d’Afrique avec un Produit Intérieur Brut par habitant qui s’élève à 20 319$. C’est notamment vers les NTIC, les services financiers et commerciaux, le tourisme et l’industrie que se tourne aujourd’hui l’économie mauricienne. En 2019, Maurice prend également la première place du classement régional de l’Index Economy Freedom faisant ainsi de lui, le pays africain qui connait la plus grande liberté économique. Cette progression ne se limite pas seulement à la sphère économique, de sorte que Maurice conserve depuis quelques années un fort Indice de Développement Humain selon les dernières études internationales.

Pôle commercial et financier dans l’Océan Indien, Maurice s’est fait une réputation dans le monde des affaires et des investissements, et cela pour diverses raisons.

Dans un premier temps, la stabilité politique et social régnant au sein de cet État démocratique (classé 18e sur 167 pays selon The Economist Intelligence Unit, qui mesure l’état de la démocratie dans le monde) attire les investisseurs souhaitant accéder au marché africain. Proclamée République de Maurice depuis 1992, le paysage politique s’est construit sur le modèle anglais de Westminster. Il s’agit en effet d’une démocratie parlementaire à l’anglaise avec un Président de la République qui constitue le chef d’État qui incarne la continuité de l’État mais ne participe pas à l’exercice du pouvoir, contrairement au Gouvernement qui est politiquement responsable. C’est donc le Premier Ministre et ses Ministres qui mène la politique nationale tout en répondant à la majorité parlementaire.

Dans un second temps, l’attrait que constitue Maurice pour les investisseurs étrangers s’explique également par le fait que ceux-ci y bénéficient d’une main-d’œuvre bilingue et hautement qualifiée, d’infrastructures modernes et de technologies de pointe en matière d’information et de communication. Situé au carrefour de l’Asie, l’Afrique et du Moyen Orient, cette petite île entretient un environnement favorable qui garantit la bonne conduite des affaires. En effet, on y propose des coûts d’opérations à des taux concurrentiels, un service financier de qualité, un régime réglementaire très favorable aux investissements et un régime d’imposition considéré comme l’un des moins strictes au monde fixé actuellement à 15%. Maurice est par ailleurs très investit dans ses rapports économiques avec les États voisins, et participe à un bon nombre d’organisations économiques régionales dont l’Union Africaine, la COMESA, le SADC ainsi que l’Association des Pays Riverains de l’Océan Indien, permettant ainsi aux investisseurs étrangers de bénéficier de l’absence de barrières douanières ainsi que des accès préférentiels à certains marchés de par la création d’un réseau de traité commerciaux avec de nombreux partenaires économiques comme l’Union Européenne et les États-Unis entres autres.

Enfin, Maurice dispose d’un pouvoir judiciaire indépendant et d’un état de droit bien établi. En effet, à Maurice, le système juridique est un système dit mixte et combine d’une part, du droit codifié français (Civil Law) dont le Code Civil Napoléonien hérité de la colonisation de l’île par les Français (1715-1810), et d’autre part, de la Common Law, héritage de la domination de l’Empire Britannique sur l’île (1810-1968). Cette complexité et authenticité juridique, héritage de son passé colonial, se combine aujourd’hui à une jurisprudence locale bien instituée et attise beaucoup la curiosité. Par ailleurs, cette mixité juridique favorise le développement de professions juridiques hautement qualifiées, autant en Civil Law qu’en Common Law. Le pouvoir judiciaire mauricien se compose d’une Cour Suprême qui entend les appels des décisions de cours inférieurs mais dont les jugements peuvent être contestés par la plus haute juridiction d’appel que constitue le Judicial Committee of the Privy Council basé à Londres.

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